En 2016, ils ont bouclé leur tour du monde
Certains skippers ont décidé de goûter à la magie du Vendée Globe et d'autres de récidiver pour retrouver la joie extrême de couper la ligne d'arrivée.
À la rencontre des skippers du Vendée Globe 2020
En 2016, ils ont bouclé leur tour du monde
Non contents d’être partis à la découverte des mers du Sud, certains solitaires ont décidé de goûter de nouveau à la magie du Vendée Globe. Ils ont déjà connu la joie extrême de couper la ligne d’arrivée devant les Sables d’Olonne, ils ont décidé de récidiver.
Neuf : outre les deux favoris que sont Alex Thomson et Jérémie Beyou, c’est le nombre de candidats qui peuvent se prévaloir de connaître l’immense bonheur que procure la remontée du chenal des Sables d’Olonne, avec cette satisfaction du devoir accompli et le soulagement de retrouver enfin les siens après plusieurs mois de mer. Ils ont déjà marqué le Vendée Globe de leur empreinte, mais considèrent qu’ils ont encore une histoire à écrire.
Alex Thomson (Hugo Boss, 2e en 2016) : on l’a déjà dit. Le navigateur britannique s’affirme comme un des grands favoris du Vendée Globe 2020. 3e en 2012, 2e en 2016, il sait qu’il ne lui reste qu’une marche à franchir pour accéder au Graal. Mais quelle marche !
Jérémie Beyou (Charal, 3e en 2016) : pour sa quatrième participation, Jérémie Beyou dispose enfin des moyens de ses ambitions. Un bateau neuf, une équipe solide à ses côtés, un temps de préparation optimisé, le navigateur de la baie de Morlaix installé à Lorient n’a aucune intention de louper le coche. Ses résultats parlent pour lui : à l’exception de la Transat Jacques Vabre qui lui a échappé dans les incertitudes du Pot-au-Noir, toutes les courses auxquelles il a participé se sont soldées par une victoire.
Jean Le Cam (Yes We Cam, 6e en 2016) : entre Jean Le Cam et le Vendée Globe, c’est une histoire d’amour. Triple vainqueur de la Solitaire du Figaro, le navigateur breton a découvert le Vendée Globe en 2004 – 2005 à l’occasion d’un duel acharné avec Vincent Riou, le vainqueur. Depuis, sa fidélité ne s’est jamais démentie. Le Vendée Globe, par son exigence, par les sensations fortes qu’il propose s’est révélé la course où il a pu exercer tous ses talents : marin d’exception, communicant hors pair et décalé, il a tout pour séduire de nouveau le grand public.
Louis Burton (Bureau Vallée 2, 7e en 2016) : ce sera la troisième participation de Louis Burton. En 2012, le navigateur avait été contraint de s’arrêter prématurément , suite à une collision avec un chalutier au large du Portugal. Pour l’édition 2020, Louis va disposer d’une machine particulièrement affutée puisque ce n’est autre que la Banque Populaire qui a mené Armel Le Cléac’h à la victoire en 2016. Installés à Saint-Malo, Louis Burton et sa compagne Servane Escoffier ont adopté une préparation personnalisée loin des centres d’entraînement de Port-la-Forêt ou Lorient. Une recette qui, jusqu’ici, ne leur réussi pas trop mal.
Arnaud Boissières (La Mie Câline – Artisans Artipole, 10e en 2016) : l’Arcachonnais, installé depuis plusieurs années aux Sables d’Olonne, abordera son quatrième Vendée Globe. Avec la ferme intention de prendre un plaisir qu’il avait un peu perdu en 2016. Contraint de lever le pied dans les mers du Sud suite à quelques avaries, il était ressorti frustré de n’avoir pas pu mener sa machine au rythme qu’il avait imaginé. Pour l’édition 2020, il a racheté l’ancien bateau de Mike Golding qui aura subi une cure de jouvence au sein de la structure de Michel Desjoyeaux. C’est dire la motivation du Sablais d’adoption.
Fabrice Amedeo (Newrest – Art et Fenêtres, 11e en 2016) : pour sa deuxième participation au Vendée Globe, Fabrice Amedeo a choisi de changer de braquet. Il a racheté le foiler de Pieter Heerema, sister-ship du Banque Populaire, à bord duquel Armel Le Cléac’h a remporté le dernier Vendée Globe. 9e de la Transat Jacques Vabre, l’ancien journaliste troque petit à petit sa peau de reporter du large pour celle d’un marin accompli.
Alan Roura (La Fabrique, 12e en 2016) : le benjamin de l’édition 2016 le sera encore en 2020. Pour autant, le navigateur suisse vient cette fois-ci avec d’autres ambitions. Après avoir racheté le bateau de Bertrand de Broc, il a procédé à un travail de profonde rénovation de sa monture. Adjonction de foils, cure d’amaigrissement, Alan Roura va se présenter au départ avec un monocoque modifié de fond en comble et, bien évidemment, de nouvelles ambitions.
Romain Attanasio (Pure, 15e en 2016) : pour son deuxième Vendée Globe, Romain Attanasio a choisi de changer de monture. Son nouvel IMOCA, construit pour Loïck Peyron en 2007, est ensuite passé par les mains expertes de Jean Le Cam en 2012 avant d’être confié à Fabrice Amedeo. Pour cette édition 2020, Romain ne sera pas seul en mer, puisque sa compagne Sam Davies participe aussi à la course. De quoi se raconter de drôles d’histoires de famille quand tout le monde sera rentré à la maison.
Didac Costa (14e en 2016) : le pompier catalan est de retour. Pour son premier Vendée Globe, Didac avait été contraint de faire demi-tour après quelques heures de course. Il avait alors bénéficié d’un énorme élan de solidarité de la part des Sablais initiés par les sapeurs-pompiers locaux qui avaient pris fait et cause pour leur collègue espagnol. Ne serait-ce que pour retrouver cette entraide à nulle autre pareil, Didac ne rêve que d’une chose : être au départ en 2020.
Conrad Colman (Ethical Racing, 16e en 2016) : le navigateur néo-zélandais avait bluffé son monde lors du Vendée Globe 2016. Victime d’un démâtage à quelques jours de l’arrivée alors qu’il naviguait au large du Portugal, Conrad avait refusé d’abandonner si près du but. Après avoir établi un gréement de fortune, il avait finalement réussi à rallier les Sables d’Olonne malgré les vents défavorables. L’accueil du public fut à la hauteur de l’exploit… Conrad Colman ne pouvait donc pas s’abstenir de faire une nouvelle tentative avec l’objectif d’arriver intact cette fois.
Sébastien Destremau (Face Ocean, 18e en 2016) : en 2016, le navigateur varois avait écrit une page singulière du Vendée Globe. Bon dernier, il avait revendiqué haut et fort une expérience de navigation déconnectée de l’esprit de compétition, au profit d’une aventure intérieure intense. En 2020, même s’il disposera d’un bateau plus compétitif, il serait surprenant que le Toulonnais déroge à la ligne de conduite qui l’avait fait connaître auprès du grand public.