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LA BALISE - J'ai pas fermé l'oeil de la nuit
Description
"Dans la cave d’un manoir sinistre, un docteur fou ouvre le ventre de sa femme morte pour en extraire le foetus palpitant et rachitique de celui qui deviendra l’Embaumeur... Souriez ! C’est un conte !
Sordide, certes, mais un conte tout de même. Car Yannick Jaulin est un conteur, dont le destin (en l’occurence funeste) est d’aller farfouiller dans les profondeurs ténébreuses de la mémoire de l’humanité pour, dans un même geste, ramener au jour ce qu’il y découvre et le donner en spectacle, dans la lumière des projecteurs et les rires des spectateurs.
Un peu interloqué, tout de même, le conteur, quand il tombe sur des choses aussi morbides. Conteur doué de cette parole, qui lui confère maintenant l’étrange pouvoir d’être à la fois là-bas, sur la route, avec ces habitants qui tirent derrière eux leur village pour l’emmener vers un avenir de progrès et de bonheur, et de les regarder passer, avec l’oeil du sage, ou l’oeil du fou, qu’il partage, complice, avec le public. C’est alors qu’il s’aperçoit que les villageois ont tout emporté sauf leur cimetière. Funambule allant et venant en équilibre sur le fil qu’il a tendu entre le monde des morts et celui des vivants, Yannick Jaulin devient le passeur.
Seul dans le cimetière, il observe, il écoute, il ouvre les tombes. Il raconte... les mâcheurs, les enterrés debout, ceux qui sont partis sans avoir réalisé leurs rêves, ceux qu’on a enterrés à côté de leurs pires ennemis, ceux qui n’ont pas eu leur comptant d’amour, ceux qui ont encore des comptes à régler, les veuves, joyeuses ou inconsolables, les suicidés et les exécutés, les pendus et les fusillés, les noyés et les assassinés, les morts pour la patrie, les morts pour leurs idées, les morts en exil, les victimes, leurs bourreaux... II reconstruit le passé bien vivant du village disparu, faisant du cimetière un joyeux pandémonium où les chers disparus se retrouvent, se souviennent, papotent, rigolent, disent du mal de leurs voisins, se désirent toujours, s’affrontent et se vengent encore. ll rit de la mort, retournant nos angoisses comme de vieilles chaussettes, pour ne nous laisser, à la fin du spectacle, qu’une formidable envie de vivre." - Bernard Prouteau
Durée : 1h30.